Gilets jaunes – « Dans quel état de droit vivons-nous ? »

Communiqué des gilets jaunes de Paray, Digoin, Gueugnon, Le Magny, Autun, Montchanin, Lux, Macon, Tournus.

ACTE XIII

Le 17 novembre 2018, acte I.

Après bientôt 3 mois de rassemblements et de protestation contre la politique d’Emmanuel Macron et de ses prédécesseurs qui ont mené le pays dans une impasse ou un trop grand nombre de citoyens peinent à vivre décemment, les gilets jaunes ne démobilisent pas. Un dialogue national provoqué par ce mouvement sans précèdent a été initié par le gouvernement avec une méthodologie qui laisse à penser que tout sera fait pour détourner les revendications des gilets jaunes ou les noyer dans un amalgame qui sera au final intraitable. Les élus de la Républiques En Marche s’emparent des débats pour les retourner en leur faveur et en parallèle laissent la porte ouverte à toutes les propositions les plus abjectes et les plus antirépublicaines qui soient avec le but caché de décrédibiliser une fois de plus l’essence même de la révolution jaune.

Les gilets jaunes ont été affublés de tous les qualificatifs dont ils n’ont jamais été les dépositaires puis traités comme des ennemis de la République, interpellés, arrêtés en masse, bien souvent sans motifs. D’autres ont été blessés, ou mutilés à vie : ils sont tombés dans la rue ou dans les ronds-points, sous les coups des matraques, grenades et flash ball. L’assemblée Nationale profitant de sa toute-puissance « En Marche » nie tout comportement subversif des forces de l’ordre, tente de rendre responsable de leurs blessures les victimes et dans une indécence éhontée renie même les citoyens qui sont morts dans ce conflit. In fine, afin de bien enfoncer le clou et de montrer que le pouvoir peut tout se permettre que l’Assemblée vient de donner son accord pour interdire administrativement de manifester, ce qui revient à redonner vie au pouvoir tel qu’il existait sous le régime de Vichy.

Les gilets jaunes du Magny ont tenté à deux reprises de contester les arrêtés préfectoraux par des demandes en référé au Tribunal administratif de Dijon, peine perdue. La préfecture fait maintenant porter les interdictions de manifester directement de main à la main sur les ronds-points, privant les gilets jaunes d’un droit régi par l’ordre public le plus absolu, celui du contradictoire. Après avoir violé leur droit à manifester librement la préfecture les prive du droit à se défendre. Dans quel état de droit vivons-nous ? L’indépendance de la justice est-elle encore une réalité en France ? Les dérives du pouvoir sont très nombreuses depuis quelques décennies et le mouvement des gilets jaunes les mets à jour aujourd’hui.

En Saône et Loire nos mobilisations sont restées pacifiques et n’ont pas été les cibles des casseurs. Nous pouvons nous prévaloir de pouvoir manifester en toute sécurité et avec un mouvement suffisamment encadré pour le faire en toute dignité et avec toute la décence qui en découle. Nous invitons tous les citoyens à se mobiliser avec nous pour l’acte XIII sur les lieux de mobilisation le plus proche de chez eux ce samedi 09 février 2019.

A MONTCEAU CE SAMEDI 9 FEVRIER

3 commentaires :

  1. Bonsoir,
    1000 à Macon: ridicule.
    De quelle droit si peu de personnes s’octroient le droit de déranger tout le monde ( et je pèse mes mots).
    Ils se rėunissent plusieurs sites ensembles car ils sont de moins en moins.
    J’aimerais qu’ils se prononcent sur la rencontre de certains de leurs dirigeants avec des membres du gouvernement Italiens ( parti d’extrème droit).
    Pour leur dernière assemblée ils n’étaient qu’une cinquantaine, les derniers irréductibles qui en fait ne portent aucunes revendications dignes d’une démocratie!!

    • « aucunes revendications dignes d’une démocratie!! » Ben voyons ! Je rêve ! Et c’est quoi la démocratie pour vous ???
      Si des groupuscules ont rencontré l’extrême droite en Italie, il n’en va pas de même pour une grosse partie des Gilets Jaunes. Alors, oui, c’est vrai, il y a des personnes représentant l’extrême droite au sein des GJ, mais il y a aussi des gens de gauche et des citoyens qui jusqu’à présent n’étaient pas trop « branchés » politique. C’est un mouvement populaire qui réunit des personnes de diverses origines politiques, mais qu’on ne dise pas que les revendications des GJ ne sont pas dignes d’une démocratie !
      Interdire les manifestations, arracher des mains , crever des yeux, c’est digne de quoi, ça ??!!
      Quant à Jacline Mouraud, elle n’a plus rien à voir avec les GJ, et c’est tant mieux ! Ses objectifs, forts personnels, ne cadrent pas avec le mouvement. Elle n’avait qu’une envie, faire parler d’elle et se faire récupérer, voilà qui est fait, tournons donc la page.
      Et ce qui devrait vraiment vous faire froid dans le dos, c’est la perte de nos libertés.

  2. Pour confirmer mes propos, voir les dėclarations aujourd’hui de Jacline Mouraud ( figures des gilets jaunes ) sur la rėcupération du mouvement par les extrèmes droites et gauches.
    Il n’y a plus rien à ajouter: Sidėrant et ça fait froid dans le dos.

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