Gilets jaunes – Au coin du feu, des idées naissent au Magny

Chaque jour depuis le 17 novembre 2018, ils sont là. Ils vont, ils viennent en fonction de leurs disponibilités. Le mouvement populaire du Magny en faiblit pas, ne faillit pas. Seulement après 17 jours d’occupation du terrain, les immanquables du samedi, des actions devant les finances publiques, la plateforme Lidl à Coriolis, la marche au centre-ville de Montceau-les-Mines, les gilets jaunes, désormais structurés en pôles (presse, logistique, action, sécurité), semblent tourner en rond en attendant que là-haut, au sommet de l’Etat, on veuille bien prendre en compte leurs doléances.

Pourtant, à l’arrière boutique, dans la pénombre du feu de camp, on s’active même si le répète Pierre-Gaël Laveder, chargé de la communication, « c’est un mouvement sans tête, ici comme ailleurs ». Au Magny on rejette ce commandement à la vertical, « d’avoir quelqu’un au-dessus de nous » pour privilégier celui à l’horizon où chacun prend sa part.

Une femme et un homme pour parler d’une même voix au nom des gilets jaunes du Magny.

Dans les 48 heures, une nouvelle assemblée générale sera le théâtre d’une élection en principe d’un binôme, un homme et une femme, qui aura le titre de porte-parole des gilets jaunes du Magny. « Aux autres groupes, à Chalon, Mâcon d’en faire autant et désigner ensuite un représentant départemental qui ira discuter avec les dirigeants politiques » souhaite Pierre-Gaël Laveder. Autant dire que les actuels représentants nationaux n’ont pas vraiment de légitimité aux yeux des manifestants du Magny. « Si Jeanne Rose, Digoin, Paray veulent nous rejoindre… »

Cette procédure est lente à mettre en place « mais au moins, ceux qui vont nous représenter seront des gens du cru, ils auront plus de valeur » indique le responsable média.

Alors même que les revendications sont aussi nombreuses que les gilets jaunes peuvent l’être, « il s’agira de les classer par thème ». Et que ressort-il en priorité ? Les fins de mois difficiles donc l’idée première à soumettre « est d’aller chercher l’argent là où il est. C’est donc plus de justice sociale, plus de justice fiscale » précise-t-il.

Tout porte à croire que le mouvement populaire n’est pas prêt de s’éteindre et que samedi 8 décembre, le Magny aura encore son mot à dire.

Jean Bernard

4 commentaires :

  1. Mais on veut pas que ce soit des qui sont adhérents chez Mélenchon ou à un syndicat qui se portent candidat pour être porte parole. Je suis avec les GJ, je manifeste aussi mais pour être porte parole sûrement pas des syndiqués ou politisés chez Mélenchon ! Si c’est le cas le mouvement perdra tout son sens et on sera plein à arrêter

  2. Macron a reçu 2000 maires, pourquoi ne pas présenter 2000 gilets jaunes représentatifs de toute la France!!car une dizaine de GJ qui devra faire face à un parterre de ministres avec leurs conseillers et avocats habitué à manipuler , ce sera difficile
    De plus il faut se concentrer sur la vie trop chère( plutôt diminuer que tout augmenter sans cesse , restreindre les hauts salaires( ex: pdg Renault!!!!)les cadeaux de toutes sortes et les fastes et avantages de nos dirigeants déconnectés trop nombreux . Maintenant , attention aux nommés , car certains discours entendus sont très politisés!!(ex demande de 6ème république?????et autres)

  3. réponse à Alex.
    pourquoi cracher sur les syndicats et notamment sur la CGT, qui depuis des mois manifeste contre la politique de Macron ? Retraité et syndiqué CGT j’en appel au dialogue pour aller à des propositions de luttes dans les entreprises avec des arrêts de travail .Pour l’instant le patronat n’est pas trop embêté lui qui est le principal responsable est bas salaires dans notre pays .

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