Coronavirus – La CGT rappelle le gouvernement à ses devoirs

Communiqué de la CGT du bassin montcellien.

Face au coronavirus, des réponses urgentes

pour les services publics

Suite à l’allocution du Président de la République, les réunions ministérielles vont s’enchaîner, les partenaires sociaux de la fonction publique sont convoqués en début de semaine pour assurer la mobilisation des agents et leur protection.

Alors que nous traversons une crise d’ampleur planétaire celles et ceux qui font vivre au quotidien les services publics sont en première ligne pour répondre aux besoins de la population dans des conditions particulièrement difficiles.

Une fois encore, fonctionnaires et agents publics, régulièrement qualifiés de privilégiés – nous l’avons encore largement entendu ces derniers mois concernant les retraites – se voient soudain parés de toutes les vertus et leur dévouement est unanimement
salué.

Dans son allocution, le Président a été bien obligé de reconnaître l’apport des services publics et la nécessité de les maintenir en dehors des lois du marché.

Cette rupture dans les propos doit être transformée en rupture dans les actes car la crise en cours est hélas la triste occasion de vérifier combien sont ravageurs les effets des coupes budgétaires décidées par les gouvernements successifs, tous coupables,
tous responsables. Et l’hôpital en est la parfaite illustration !

Outre les conséquences délétères des politiques d’austérité, outre la pression liée à la situation d’urgence, les conditions d’exercice des missions sont aussi rendues difficiles par l’absence de cadre national clair en matière de gestion des effets de la crise pour les personnels.

Alors qu’un décret a été pris fin janvier pour le secteur privé concernant les absences des salariés et leurs effets en matière de rémunération, le Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’action et des comptes publics n’a rien trouvé de mieux à faire le 11 mars
que de confirmer par un courrier que les personnels touchés par le Coronavirus sont assujettis au jour de carence, en contradiction avec ses propos du 3 mars en conseil supérieur de la fonction publique de l’État.

Nous exigeons de la cohérence dans la parole gouvernementale, l’arrêt des réformes en cours – notamment celle portant sur la suppression des CHSCT dans la fonction publique – son rétablissement dans le secteur privé – et le retrait du projet de loi
retraites que le gouvernement s’acharne à imposer contre la majorité de la population et des organisations syndicales.

Ce contexte de crise économique et social renvoi à la face du monde, les limites de la mondialisation à tout-va.

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