Conseil communautaire – Budget 2019 : l’opposition s’oppose, la majorité s’impose

La Villa Perrusson dans le collimateur de l’opposition. Un atout culturel pour Philippe Baumel.

Ils ne changeront donc jamais et qu’importe le lieu, un conseil municipal, une assemblée départementale, l’assemblée nationale ou à la communauté urbaine le Creusot/Montceau qui tenait son dernier conseil communautaire de l’année ce jeudi soir à l’Alto au Creusot, l’opposition, en règle générale, s’oppose à la majorité qui soutient l’exécutif surtout quand il est question de gros sous, à savoir le budget 2019.

C’est ainsi. L’exécutif propose, la majorité approuve et l’opposition critique. L’habitant de la communauté urbaine observe tout ce remue-ménage de très loin et constate: des trous dans la chaussée ( la faute du maire), des poubelles qui débordent (encore la faute du maire), des entreprises en difficultés (toujours et encore la faute du maire), pas de boulot (c’est le maire et parfois le député). Quant au pouvoir d’achat, c’est le président de la République, Emmanuel Macron qui déguste en ce moment.

L’invitation de Charles Landre 

Et pourtant, les décisions de la CUCM pèsent pour beaucoup dans la vie de tous les jours et le budget primitif 2019 avec pour slogan « investir pour l’économie et le cadre de vie » en est l’exemple type (lire par ailleurs).

L’opposition prend donc position par la voix de Charles Landre toujours en première ligne pour dégainer et aligner une litanie de reproches: les recettes sont stables (c’est un moindre mal), recours de plus en plus à l’emprunt qui fait naître des inquiétudes quant au financement des projets, que la commission des finances ne sert à rien « car en l’absence de l’exécutif sauf Hervé Mazurek, le vice-président aux finances, nous ne pouvons pas débattre », absence de stratégie, incohérence.

Alors que propose Charles Landre ? « Il faut réévaluer les priorités ce que vous ne faîtes pas. Je vous invité à réfléchir sur la façon dont doit fonctionner la communauté ».

Premier à lui répondre, Jean-Claude Lagrange au nom du PS, du PC et des Verts. « J’espère être moins long et plus clair ». (lire sa déclaration ci-dessous comme celles de Evelyne Couillerot, Daniel Meunier et Gilles Dutremble).

La révolte de Philippe Baumel

Avec calme et un certain à-propos, Hervé Mazurek rappelle que « l’emprunt est une variable d’ajustement. En 2017 nous avions budgétisé 16.2 M€ d’emprunt et seulement 8 M€ furent utilisés ». Et de signaler au passage à l’opposition, « vous avez voté le compte administratif 2017 », appuyé dans ce sens par le président David Marti: « On ne peut pas voter le compte administratif et voter contre le budget ».

Arrive la séquence, on ne touche pas au grisbi des Tontons Flingueurs avec Philippe Baumel, vice président à la culture), « on ne touche pas au patrimoine » et en particulier à la Villa Perrusson, un des atouts de l’attractivité culturelle du territoire. Une villa qui coûte de l’argent mais « subventionnée à 73% pour les aménagements intérieurs » dit-il énervé. Une rénovation logiquement achevée en septembre 2020.

« Etre fier du territoire et l’aimer »

Pour David Marti, l’opposition et en particulier Charles Landre, sont de mauvaise foi. Se rapprocher d’autres territoires, le Grand Chalon par exemple, « c’est l’Etat qui le demande » souligne-t-il; adhérer à l’EPF (établissement public foncier) avec une taxe à payer pour l’habitant « permet l’aménagement du territoire »; les dérapages, « vous ne parlez que de Perrusson et du Pont SNCF (au Creusot); le manque d’attractivité, « mais elle est reconnue par beaucoup d’institutions ». D’ailleurs le président de la CUCM annonce un chiffre: « 70% travaillent et habitent sur la communauté, surtout des techniciens supérieurs, ingénieurs et professions libérales. Nous sommes à égalité avec la Métropole de Dijon ».

Malgré les critiques « toujours les mêmes », David Marti se montre véhément sur l’image du territoire, « il faut en être fier, l’aimer » et au-delà des généralités, travailler pour être efficace même s’il est difficile d’atteindre la perfection d’où ce besoin « d’humilité ».

Le budget primitif et les budgets annexes (eau, assainissement, SPANC, transports et écomusée) sont adoptés à la majorité, l’opposition vote contre.

Jean Bernard

Intervention budget JC Lagrange PS PC EELV

Intervention budget groupe non inscrtis Gilles Dutremble

Intervention budget Evelyne Couillerot

Intervention budget Daniel Meunier

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