Communauté urbaine – Au compteur, le compte est bon

La chambre régionale de la cour de comptes donne un bon point à la gestion financière de la CUCM de 2011 à 2016. En face (l’opposition), la vision est plus nuancée.

Quand David Marti dit: « on est un  bon élève », Charles Landre, parce qu’il ne peut pas être d’accord avec quelqu’un qui ne pense pas comme lui, qui n’appartient pas à sa famille politique, cherche invariablement à repérer la moindre éraflure qui rendrait le carrosse mois seyant. En plus, il y parvient à condition de le suivre dans les méandres de sa pensée. Quand Charles Landre demande la parole, vous avez largement le temps de répondre à votre courrier ou de potasser un dossier.

Comme les communes, entre autres, la communauté urbaine Creusot-Montceau a reçu la visite de la chambre régionale de la cour des comptes. Parfois, la chambre épingle, fait les gros yeux  _ vous êtes un mauvais élève _, et distribue aussi les bons points comme pour la CUCM et sa gestion financière entre 2011 et 2016.

David Marti, le président communautaire, sans jubilation apparente déclarait:  » A mes yeux, et sans aucun doute aussi aux yeux de Jean-Claude Lagrange, qui présidait aux destinées de la communauté jusqu’en 2014, le plus grand motif de satisfaction porte sur notre situation financière. Dans sa synthèse, la Chambre écrit, je cite : « La situation du groupement est saine jusqu’à fin 2016. Le niveau consolidé de l’autofinancement est stable depuis 2013; la politique d’investissement est soutenable et le ratio de désendettement montre que la communauté urbaine dispose d’une bonne solvabilité financière ». Ce n’est pas nous qui le disons mais la Chambre, qui ne peut guère être soupçonnée d’indulgence en la matière ».

Un océan s’ouvrait devant Charles Landre même s’il aurait préféré que  la chambre régionale ces comptes se penche sur les choix politiques de la CUCM _ mais elle n’est pas là pour ça _ et de mettre alors le doigt sur la mutualisation « juste pour quelques photocopieurs »; la gestion du personnel et « la hausse de l’absentéisme », la partie financière « où  la cour régionale préconise une meilleure présentation des comptes » et, surtout de rappeler au président Marti: « l’endettement augmente sans connaître les recettes ».

Là, David Marti joue sereinement en cette soirée à l’Alto au Creusot. La mutualisation « ‘c’est dans les compétences de la CUCM, la voirie comme pourrait l’être l’éclairage public », mais chaque commune a sa spécificité. La ville de Montceau regarde de son côté (elle a lancé une étude pour la rénovation) et Blanzy va bientôt choisir son prestataire, alors que Saint-Vallier, pour abaisser la dépense a fait le choix de couper l’éclairage la nuit. Trois communes, trois façons de penser.

Quant au personnel de la CUCM, trop d’absentéisme, trop de congés, trop d’intérimaires. C’est trop bien de travailler à la communauté peut penser la population. Sur le sujet, le président est inflexible et renvoie la cour (des comptes) dans les cordes. « Ils gagnent mois que dans le privé alors l’histoire fait qu’ils ont des compensations ». Et les intérimaires viennent compenser les absences, surtout dans le ramassage des ordures ménagères.

Gestion, finances, management, communes, communauté, même combat. Double combat quand l’opposition à la majorité (pléonasme)  en ajoute une couche. Et couche après couche, ça devient un millefeuille. Où trouver la bonne feuille ?

Jean Bernard

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