Codef – Une rencontre avec la direction de l’hôpital peu rassurante

Communiqué – Notre hôpital répondra-t-il aux besoins de la population ?

Mercredi 24 octobre, une délégation de la direction collégiale du Codef a rencontré Madame Ungerer directrice et Monsieur Ridoux nouveau directeur délégué. L’entretien a duré une petite heure et n’a pas permis d’étudier au fond toutes les questions que le Codef souhaitait aborder.

Madame Ungerer et Nicolas Ridoux, c’était en septembre dernier avant l’arrivée de ce dernier au poste de directeur délégué de l’hôpital.

En introduction, Monsieur Ridoux trace les contours de sa mission dans le cadre « du nouveau contexte, du nouveau périmètre de l’hôpital ». Entendez par là depuis la fermeture de la chirurgie. Il ajoutera que la recomposition actuelle de l’hôpital a l’air d’être en phase avec les besoins de santé de la population dans le périmètre défini par le plan Ma santé 2022 et décrit comme étant l’hôpital de proximité.
Nous lui avons remis un extrait du rapport du HCAAM (Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie) attestant notre affirmation que l’offre chirurgicale doit être intégrée dans le recours de proximité. Non Monsieur le directeur la population en question n’est pas en phase avec « le nouveau périmètre » de notre hôpital et va continuer à militer pour réintégrer la chirurgie ambulatoire dans le projet médical d’établissement. Celui-ci, nous a dit Madame Hungerer, «sera principalement axé sur les spécialités médicales ». Comment aurait-il pu en être autrement ? À moins d’en faire tout de suite un EHPAD XXL, c’est tout ce qu’il restera de l’offre de soins !
Le temps accordé à cette première rencontre ne nous aura permis d’aborder que deux spécialités. La cardiologie ne dispose actuellement que d’un seul titulaire qui va partir à la retraite le 23 décembre prochain. Son remplacement est particulièrement compliqué faute de candidats. Trois cabinets de recrutement ont été sollicités. Les candidats sont pour la plupart des étrangers. On travaille, nous a-t-on dit, à reconstituer une équipe de deux cardiologues, mais on n’arrive pas à trouver un cardiologue à temps plein pour assurer la fonction de chef de service. Le deuxième poste pourrait être constitué de trois temps partiels. Ce type de problématique se rencontre partout en France. Le Codef souhaite bien sûr l’aboutissement de ce projet.
Concernant les urgences nous avons demandé à Monsieur Ridoux les raisons pour lesquelles il avait lancé un audit. “Pour bien comprendre le ressenti des usagers qui font souvent part de leur insatisfaction on a voulu et faire un état
des lieux” nous dira-t-il.
Selon le Codef, cette démarche initiée par Monsieur Ridoux semble bien entrer dans le schéma de l’amendement Véran soutenu par Madame Buzyn. Amendement qui prévoit de rémunérer l’hôpital pour qu’il renvoie à la médecine générale les patients qui justement n’ont pas trouvé de prise en charge …..par la médecine générale !!!! Exemples personnels à l’appui les représentants du Codef ont montré la non faisabilité d’une telle mesure. De toute façon, selon Madame Hungerer, tant que la médecine de ville ne répond pas, on prendra les patients aux Urgences.
Toujours selon la directrice le SMUR à Montceau « c’est clairement OUI, c’est strictement nécessaire ». Et il en est de même pour les Urgences H/24. Cet engagement est aussi clairement enregistré par le Codef qui le relaye en cette occasion à la population.
En fin d’entretien nous avons pu parler de la situation financière de notre hôpital et « de l’afflux de capitaux de l’Etat » annoncé par Monsieur Ridoux dans son interview à la presse locale. Le montant est de l’ordre de 10 M€. La moitié a été consacrée à l’apurement d’un emprunt. Le reste a été affecté au remboursement de dettes fournisseurs et pour des travaux divers. Rien pour l’apurement des dettes fiscale et sociale (anciennement 18M€) dont le montant actuel ne nous a pas été précisé. On en reste sur l’étalement (lissage) du remboursement proposé par l’ARS. Mesure qui va continuer à obérer les marges de manoeuvre de l’hôpital.
Interrogée sur le résultat prévisionnel 2018, la direction n’a pas donné de chiffre mais clairement indiqué que ce n’était pas bon, que le résultat serait déficitaire sans être en mesure de nous donner une évaluation. Les recettes baissent dit Monsieur Ridoux. Ne serait-ce que mécaniquement après la fermeture de toute la chirurgie !! Cette mesure pourtant annoncée comme la panacée pour résorber le déficit ne produit pas le résultat escompté ! Les patients ont été déboussolés par toutes ces coupes sombres et ne savent plus à quel hôpital se vouer. Même avec une IRM dernier cri le délai très court pour obtenir un rendez-vous illustre cette fuite des patients. Sans parler du hall d’accueil « tristement » vide une bonne partie du temps. Ce non retour à l’équilibre nous paraît particulièrement inquiétant. On se rappelle que le Copermo avait fixé un taux cible de marge brute à 8% dès 2019. Quelles nouvelles mesures d’austérité seront prises pour atteindre cet objectif.
Non Monsieur le directeur la population n’est pas en phase avec le nouveau périmètre de l’hôpital tel que vous nous l’avez présenté. Comme le ministère, via l’ARS, vous a demandé de le faire. Nous savons bien que vous n’êtes pas le maître d’oeuvre. Comme nous vous l’avons dit, le Codef, s’appuyant sur le courrier de l’ARS que nous vous avons communiqué et sur les travaux du HCAAM, va continuer son action pour le retour de la chirurgie au sein de notre Hôpital dans l’intérêt de la population. Sa prochaine action se déroulera le 1er décembre prochain dans un cadre national dont nous préciserons les contours prochainement.

POUR AFFIRMER QUE NOTRE HÔPITAL A UN AVENIR EN PHASE AVEC LES BESOINS DE LA POPULATION

29 Octobre 2018

Un commentaire :

  1. Lors des différentes manifestations pour la sauvegarde de la chirurgie, je me souviens avoir entendu de la part de Madame Ungerer, qu’un projet allait voir le jour rapidement.
    Ce projet concernait l’éclairage la nuit de l’héliport. Hors à ce jour qu’en est il ? A ma connaissance rien n’a été fait. D’où la question que je me pose : Si par malheur, un accident grave survient avec le besoin urgent d’opérer une personne la nuit, comment cela va t’il se passer ? Vu qu’il n’y a plus de chirurgie à Galuzot, comment se déroulera la prise en charge d’un accidenté la nuit afin qu’il soit transférer dans un hôpital où l’opération nécessaire à son état pourra se dérouler ?

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