A découvrir – Les personnages de Sébastien Lesage envahissent l’écran des téléphones portables

Sébastien Lesage, nous l’avons découvert en décembre dernier, salle Jacques Prévert à la médiathèque à Blanzy. Lui, l’infographiste montcellien, peint comme Paul Cézanne, impressionniste et considéré comme le précurseur du post-impressionnisme et du cubisme. Y a un peu de ça dans la peinture de Sébastien Lesage mais dans une version « déglinguée ». Avec sa patte, il créé des créature improbables qui vivent la nuit. Elles flashent, elles brillent.

Sa première exposition à Blanzy a marqué les esprits. Au même moment, l’un de ses amis originaire de Génelard, développe un jeu vidéo. Il raconte.

Alain Becam est un ami rencontré dans les années 80 alors que nous étions collégiens à Génelard, nous étions passionnés d’informatique, de jeux, nous avions tous les deux un Amstrad CPC 6128.

Alain s’est perfectionné en informatique pure et moi dans le dessin. Nous nous sommes retrouvés à Dijon pour nos études supérieure Alain en IUT informatique puis à l’université, moi à l’Ecole des beaux-arts.

Après nos études, nous avons travaillés dans nos domaines respectifs, nous sommes restés en contact malgré les distances puisqu’il a travaillé essentiellement dans la recherche universitaire à l’étranger, en Suède puis en Allemagne.

Alors que je m’apprêtais à exposer mes toiles à Blanzy, il m’a demandé s’il pouvait réaliser un jeu avec mes illustrations, je n’ai pas hésité à lui faire confiance et lui ai donné carte blanche.

Il a mis plusieurs semaines à réaliser la première version du jeu, mais le résultat m’a bluffé, nous l’avons peaufiné ensemble.

Nos enfants, leurs amis et nous-mêmes testions les versions béta régulièrement, nous trouvions de nouvelles idées pour de nouveaux mode de jeu.  Le retour des enfants était enthousiaste et nous a motivés.

Aujourd’hui le jeu qui s’appelle « NYAF » ainsi qu’une version de démonstration sont disponibles sur Play store.

Le principe est simple, c’est un jeu d’adresse et de patience, il faut trouver des personnages semi transparents qui se sont glissés dans l’illustration originale.

Il y a 11 arrière-plans, quand on les termine s’ajoute ensuite de nouveaux modes de jeux, de difficultés pouvant satisfaire enfants et adultes.

C’est un jeu complet qui ne contient pas de publicités, pas d’achats intégrés.

Alain étant perfectionniste il y a surtout glissé de nombreux secrets ainsi que des bonus qui sont à eux seuls des programmes complexes.

Les morceaux de musique proviennent de plusieurs grands musiciens : Chris Huelsbeck, Chan Redfield, Chris Collins, LiQWYD, Alexander Nakarada et Jean-Philippe Rameau. La plupart des pièces peuvent être achetées auprès de leurs auteurs.

Jeu :

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.tgb.nyaf&hl=fr

Demo :

https://play.google.com/store/apps/details?id=com.tgb.nyafdemo&hl=fr

Voilà comment des petits personnages bizarres se retrouvent sur un écran de portable. « C’est un vrai jeu vidéo » précise Sébastien Lesage. En plein confinement, il aurait certainement fait fureur. Il n’est pas encore trop tard. Il va bientôt faire trop chaud pour travailler mais pas pour jouer.

Jean Bernard

 

Blanzy – Sébastien Lesage brille dans la nuit

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