6 septembre 1944 libération de Montceau – L’espoir d’unir et réussir

Rue Jean-François Porot, square Gaston Dubois et parking Louis Boerio (lire par ailleurs). Montceau-les-Mines n’a pas oublié les hommes du 6 septembre 1944, prêts à donner leur sang, à sacrifier leur vie pour libérer le Bassin minier du joug de l’armée allemande.

Ce 75e anniversaire de la libération de Montceau-les-Mines, aujourd’hui encore, pose une question douloureuse: « Comment cela fut-il possible, comment cela a-t-il pu arriver ? » interpelle Marie-Claude Jarrot devant le monument aux morts, place de l’église, où sont inscrits des noms dans le marbre.

Madame le maire de Montceau-les-Mines prononce un discours avec un message clair : « Unir et réussir ».

« Comme cette nuit du 5 au 6 septembre 1944 qui verra s’allier les troupes des 2e et 3e bataillons du Charollais, du Maquis de Sylla et du Special Air Service lors de cette bataille de Galuzot qui coûtera la vie à deux FFI à la mémoire desquels notamment, la médaille de la Résistance sera décernée à Montceau-les-Mines » évoque-t-elle.

C’est l’intérêt général qui a primé pour dépasser les clivages d’un autre temps. « La liberté est un vin enivrant » et quand bien même les Montcelliens en furent-ils privés, « des bribes de République s’incarneront néanmoins dans la France libre, dans la Résistance et dans les maquis ». Et la République reprendra vie.

Etre libre, ce n’est pas faire n’importe quoi

Certes, la République est exigeante, elle conduit et devrait conduire encore de nos jours au respect, « ne rien laisser passer face aux haines, aux intolérances, aux extrémismes (…), ne jamais céder aux pressions d’où qu’elles viennent » stipule Marie-Claude Jarrot. Mais la République ouvre la voie à l’espérance, au vivre ensemble. Elle se vit au quotidien pour préserver cette liberté,  fruit du sacrifice de ces femmes et de ces hommes dont la mémoire est honorée ce 6 septembre 2019 à Montceau-les-Mines.

Etre libre aujourd’hui, ce n’est pas faire n’importe quoi, n’importe quand , à n’importe qui, c’est « prendre sur soi une part de coresponsabilité du bien commun ».

Unir et réussir en 2019, est-ce encore possible ? L’optimisme en ce jour anniversaire prédomine. Voilà pourquoi l’oubli est à proscrire « pour être acteurs de liberté et aussi auteurs et acteurs de paix ». Faisons alors preuve de solidarité, aidons-nous, soyons citoyens dans la laïcité et la modération. Ainsi « s’élève notre dignité humaine ».

Oublier de commémorer renverrait au pessimisme ambiant, aux malheurs qui nous entourent. Ils existent au quotidien. Mais il y a 75 ans, des femmes et des hommes ont fait preuve d’audace, d’engagement, appelant au rassemblement avec courage et volonté. L’espérance rappelle une phrase du générale de Gaulle, n’omet pas de citer madame le maire quand celui-ci sombrait dans une sombre profondeur : (…) mais soudain, le chant d’un oiseau, le soleil (…) rappellent que la vie, depuis qu’elle parut sur terre, livre un combat qu’elle n’a jamais perdu. 

Le combat continue. « Ayons tous ensemble l’espoir de demain » conclut Marie-Claude Jarrot.

Jean Bernard

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