1er mai – C’est le jour des revendications pour la CNL

Colette Bury, présidente de la CNL de Saône-et-Loire.

1er mai : il est grand temps de faire naître une société de justice sociale et solidarité !

Alors que les ménages français subissent de plein fouet la crise sanitaire depuis plus d’un an, le gouvernement se refuse encore à joindre les actes à la parole, laissant les plus modestes d’entre nous sombrer dans la spirale de la précarité. Dans ce contexte si particulier, le 1er mai de cette année doit permettre de porter collectivement les revendications de justice sociale,

d’égalité et de changement de société.

Ce 1er mai 2021 aura une saveur particulière quand on sait les difficultés vécues par de nombreux foyers depuis le début de
la crise sanitaire : les pertes d’emploi ou les réductions de ressources financières ont entraîné des dettes de loyers, des
impayés de factures d’énergie et même des difficultés à se nourrir. Au plus près du terrain et donc des habitants, la CNL
réclame depuis plus d’un an la création d’un fonds d’indemnisation des habitants afin de donner à ces derniers un filet de
sécurité et limiter ainsi l’inquiétante précarisation de la population.
Les derniers mois ont prouvé l’importance des premiers de cordée : personnels de santé, caissiers, éboueurs, ce sont eux qui
continuent, confinement après confinement, de faire vivre notre pays, au détriment de leur propre sécurité. Et ce sont
pourtant souvent eux qui doivent faire avec les conditions de travail les plus précaires : contrats-courts, manque de moyens
matériels, salaires bas, surcharge de travail…
Il est grand temps de repenser la société et de mettre au cœur de notre réflexion celles et ceux qui la font vivre en leur
donnant une place centrale et non en les mettant volontairement de côté.
La crise a montré que le logement reste un repère, un refuge, un élément clé du bien-vivre ; mais elle a également révélé les
conditions désastreuses dans lesquelles (sur)vivent les habitants de logements indécents, de marchands de sommeil, etc.
Pour sortir de ces situations, une solution : sortir le logement des logiques marchandes. Pour cela, nous avons besoin d’un
moratoire des loyers, de réquisitionner les logements vides, de construire massivement du logement social et, enfin, de
mettre un point final à la pratique barbare des expulsions locatives.
Alors que nous célébrons les 150 ans de la Commune, il est grand temps de mener à bien nos revendications pour qu’une
autre société voit le jour, une société basée sur la justice sociale, l’égalité, le partage et la solidarité.
C’est pourquoi, le 1er mai, même confinés, nous devons toutes et tous faire vivre ces revendications.

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